Kimagure OrangeRoad

 

"Sweet Memories"

 

par Olivier (février 2001)






Sweet Memories




Je me souviens...


Février 1985... 11 ans... Super-Besse, en France.
Quelque part à l’autre bout du monde, une personne qui m’est encore inconnue vient,
depuis déjà quelques mois, d’imaginer un univers dont j’ignore tout, jusqu’au nom.

Mais qu’importe, je suis ailleurs...

Perdu dans mes pensées, je dévale les pentes enneigées.



Enfin... j’essaye. C’est la première fois.

Les jours de mauvais temps, je vais à la patinoire. Elle aussi...



Je ne suis pas très doué. C’est la première fois...

Je me souviens de cette petite fille.
Régulièrement, elle arrive sans faire de bruit derrière moi et me lance un
« Alors... ? »



Systématiquement, je ne peux m’empêcher de tomber...
pour son plus grand plaisir.

Elle rit, My Little Girl...



Un soir de slow,
elle fait le premier pas,
s’avance vers moi...

et m’invite à danser. C’est la première fois.



J’en ai envie... mais refuse.
Avec la joie de vivre qui la caractérise, elle récidive un peu plus tard.
Je refuse à nouveau...

Devant un garçon timide et légèrement maladroit,
peut-être aurait-elle dû me prendre directement dans ses bras... ?




On n’oublie jamais son premier amour... On le regrette.


/


1986... 12 ans...
Froussarde, elle n’ose montrer son petit museau...
mais elle finira par me griffer le doigt au travers du grillage.
Je ne l’ai pas choisi parmi les prétendants... C’est elle qui m’a adopté !

Certains diront que ce n’est qu’un chat...


Je me rappelle...


1990... 16 ans... Le plus bel âge : celui de l’adolescence.

L’école est finie... Youpi ! ;-)

Je rentre chez moi.



M’installant devant la télé,
je tombe sur un dessin animé.


Je n’en connais pas le titre et ignore tout de l’intrigue,
d’autant que j’ai raté le début et que ce n’est visiblement pas le premier épisode...
mais qu’importe, je suis attiré. Inconsciemment... comme hypnotisé.



L’image est des plus déplorable, dévoilant lignes rouges et interférences,
mais j’oublie très vite ces défauts... comme par magie...



Mon esprit s’enivre alors de superbes dessins aux couleurs vives
et une musique de fond sentimentale, parfois mélancolique, fait vibrer mon coeur.
Couleur et musique... Sound and color...


Arrive le générique de fin... Je découvre alors « Max et compagnie ».
C’est la première fois.



Cette histoire d’amour et d’amitié, je la vivrai au fil des jours...
jusqu’au dénouement final, attendu avec appréhension mais vécu avec soulagement.

Comme toujours, le dernier épisode s’achève sur une nouvelle photographie,
comme pour parcourir, et maintenant refermer, le livre d’une inoubliable adolescence
dans lequel le héros nous dévoile ses pensées, ses Maximes...



Des séquences d’une rare intensité me reviennent alors en mémoire,
comme Sabrina se remémore, sous la neige,
les instants magiques passés aux côtés de celui qu’elle aime depuis toujours.



Des moments de pure émotion, de tendresse... à jamais gravés en moi.


Je ne t’oublierai jamais...


1991... 17 ans... J’ai grandi.

Les dessins animés s’effacent...

La réalité rejoint alors la fiction.
Je suis amoureux... passionnément, comme on ne peut l’être qu’une fois dans sa vie.
Une jeune fille au prénom unique a emprisonné mon coeur... pour l’éternité.




/


1995... 21 ans...

Je tourne les pages d’un magazine télé lorsqu’une publicité attire mon attention...
On y parle de vente de dessins animés en vidéocassettes
et je découvre « Max et compagnie : le film »... C’est la première fois.

Mais cela fait si longtemps... Je tourne la page.


/


Eté 1997... Un matin...
J’ai encore rêvé d’elle, mais le temps efface ce que la pluie n’a jamais pu apaiser...
Je repense à notre première rencontre, en 1991. C’était il y a six ans...



6 ans... ! Etait-ce une prémonition... ?

Mon petit déjeuner préparé,
J’allume la télé...


La première chaîne se lance par défaut...
comme un coup du destin auquel on ne peut échapper.
Le son se fait entendre, l’image se forme... un dessin animé apparaît.
Je le reconnais immédiatement.

C’était mon premier amour et je ne l’oublierai jamais...
« et toi non plus, n’est-ce pas Max ? », semble poursuivre Sabrina dans ma mémoire.



Je retombe amoureux...
Je souris : ce n’est toujours pas le premier épisode...

Le verrai-je seulement un jour... ?


La révélation...


Cette fois-ci, je manquerai même la fin... !

L’été est terminé.
Bientôt la rentrée... je dois m’absenter.


Mais en moi, grandit l’envie de voir la série complète...

Les publicités paraissant toujours dans les magazines,
il ne me faut pas longtemps pour retomber sur « Max et compagnie : le film ».
Mais à côté, de nouvelles illustrations troublantes de similitudes attirent mon regard.

Je découvre alors « Kimagure Orange Road »,
un dessin animé d’origine japonaise... C’est la première fois.



Madoka, Kyôsuke et Hikaru prennent alors un sens pour moi, au travers d’un magazine...

J’achète les 8 épisodes inédits et le film, que je visionne pendant mes vacances.
La découverte du long métrage constitue pour moi un choc... la première fois.

Malheureusement, les dessins animés ayant disparu du petit écran,
je pense ne pas revoir de sitôt « Max et compagnie ».

Diffuser une petite annonce pour me procurer la série complète
m’apparaît alors une bonne solution...

mais je me dis qu’elle ne trouvera jamais d’échos...
le journal en était à son dernier numéro.


Mais... Qui sait ?



(...)





« L’année Orange Road »


Dimanche 4 janvier 1998, en soirée...
Une date que je n’oublierai jamais...

C’était il y a 3 ans...

L’année où j’allais enfin voir la série française dans son intégralité
et découvrir pour la première fois les censures de « KOR »
- un dessin animé dont je n’avais pas encore tout vu... ni tout compris -



mais aussi qu’un anime s’accompagne, au Japon,
de tout un merchandising auquel je ne pourrai longtemps résister...


enKORe et (pour) toujours...


Que de chemin parcouru depuis 1990... !

Dix années... de passions qui naissent, qui s’évanouissent...
mais qui ne meurent jamais et qui parfois, resurgissent...
par hasard.

J’aurai pu suivre un autre chemin,
mais le destin en a décidé autrement.

J’ai à nouveau croisé mes rêves, je les ai suivis.


/


La vie n’est faite que de rêve et de souvenirs.
Je me souviendrai toujours de mes premières fois...

Des souvenirs d’amours,
qui valaient la peine d’être vécus.

Au même titre que mes amours de jeunesse,
je sais que « KOR » tiendra toujours en moi une place des plus importante.





Cela ne s’explique pas, cela se vit...








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