À l’Interphone:
" Désolé patron, mais nous serons un peu en retard. Il est 19h15, mais je pense qu’il nous faudra encore un quart d’heure pour aller là-bas. "
Ryusei:
D’accord. Mais conduisez quand même prudemment.
Il raccroche l’Interphone. On entend de la musique en fond sonore.
Hikaru:
Cela vous ennuierait-il si j’utilise le téléphone
pour appeler un ami ?
Ryusei:
Pas du tout, je vous en prie. Vos amis sont les miens.
Il faut que je fasse quelque chose de toute façon.
Il sort un dossier de son attaché-case afin de le consulter.
Bruit de touches de téléphone.
Hikaru:
Allô ? Manami-chan ? Salut ! Comment vas-tu ? Quoi
? Tu es en plein milieu d’une soirée ? Pour ton frère ? Oui.
Ça a l’air bien. Puis-je parler à Madoka s’il te plaît
? Merci.
Courte pause.
Madoka:
Madoka à l’appareil. Qui est-ce ?
Hikaru:
Devine qui c’est ?
Madoka:
Hikaru ! Tu dois être arrivée aux États-Unis
! Et tu appelles de loin ! Je suis impressionnée.
Hikaru:
À vrai dire, non… Je suis toujours à Tokyo
!
Madoka:
Quoi ? Il s’est passé quelque chose avec ton vol
? Tu veux que je vienne te chercher à l’aéroport ?
Hikaru:
Non, non. Ce n’est pas ça. C’est une histoire
un peu compliquée ; je t’expliquerai plus tard. Je te téléphone
à partir du téléphone d’un ami, donc ne te fais pas
de soucis. Je voulais juste savoir comment se passait la fête de
Kyosuke.
Madoka:
Très bien, mais ce serait mieux si tu étais
là. Pourquoi ne viendrais-tu pas ? Ce n’est pas trop tard.
Hikaru:
J’aurais aimé, mais j’ai déjà accepter
l’invitation de mon nouvel ami.(Elle lui jette un coup d’œil) En
fait, je t’appelle de son téléphone cellulaire dans sa limousine
!
Madoka:
Wow ! Un homme riche, hein ? Serait-ce quelqu’un que
je connais ?
Hikaru:
Je ne pense pas. Il est relativement nouveau dans la
région.
Madoka:
Je vois…
Hikaru:
Et il m’a quasiment sauvé la journée.
Madoka:
En quel sens ?
Hikaru:
C’est aussi une longue histoire. Je te raconterai plus
tard.
Madoka:
Quelle est cette musique que j’entends en bruit de fond
?
Hikaru:
C’est ‘Le fantôme de l’Opéra’.
Madoka:
C’est la cassette que je t’ai envoyée ?
Hikaru:
Non, non. C’est un C.D. de mon ami. C’est un agent et
il travaille actuellement sur des pièces qui se montent. Alors,
il doit être au courant de tout, y compris les accompagnements musicaux.
Madoka:
Hmm, ça ressemble à quelqu’un de convenable.
Au fait, Je voulais te parler de quelque chose. Tu te rappelles les deux
hommes qui étaient venus te conduire à l’aéroport
? J’en ai parlé à Hayakawa, et il a affirmé qu’il
ne les avait pas envoyés.
Hikaru:
Vraiment ! Je vais en parler à mon ami alors.
Probablement un malentendu.
Madoka:
Oui. J’étais inquiète qu’il te soit arrivé
quelque chose de mal, comme un kidnapping.
Hikaru:(riant)
Ne soit pas bête. Tu es toujours la même.
Toujours à me surveiller.
Madoka:
Je suis contente d’entendre que tu vas bien. On est jamais
trop prudent. Rappelle-toi à Hawaii.
Hikaru:
Comment pourrais-je oublier ? Ç’a été
l’un des moments les plus affreux de ma vie. Seule, attachée dans
un endroit froid, humide et moisi, dans le noir total. Je ne sais pas comment
on a réussi à s’en sortir.
Madoka:
Moi non plus. Mais au moins nous avons fait face à
la situation ensemble. Tous les trois.
Hikaru:
Oui. Comme je regrette ces moments que nous passions
ensemble ; sans se soucier du reste, juste toi, moi et Kyosuke.
(Interphone)
" Patron ! Nous sommes arrivés ! Et il est 19h30, comme prévu. "
Hikaru:
Je dois te laisser. Salue Kyosuke de ma part. Je te rappellerai
!
[Pendant ce temps, à la soirée…]
" Hey Kyosuke ! Belle soirée ! "
Kyosuke:
Merci Hatta.
" Dommage qu’il n’y ait plus de poulet. "
Oui. Quelle soirée. J’avais espéré passer mon premier soir seul avec Madoka. Elle paraissait radieuse, dans sa belle robe de soirée. Dommage qu’elle fût occupée avec les invités d’Hayakawa. Plus tôt, je m’étais arrangé pour passer un moment seul avec elle. Je lui avais demandé pourquoi elle devait passer autant de temps avec eux.
" Les affaires, mon amour. Rien que les affaires. "
Elle m’a regardé dans les yeux et a ajouté :
" S’il te plaît, ne soit pas si triste. On est supposé fêter ton retour sain et sauf. Ne t’inquiète pas. Nous aurons du temps pour nous -- seuls -- cette nuit. Et j’ai prévu quelque chose de spécial pour toi. "
" Qu’est-ce que c’est ? Tu sais que j’ai horreur des surprises. "
" Tu es comme LUI. (sourire démoniaque) Mais je ne te le dirai pas maintenant. Je ferai mieux de partir avant que tu n’utilises tes pouvoir pour lire dans mes pensées. À plus tard, Superman. "
Oui. Mes pouvoirs magiques. Superman. J’ai dû être un Superman pour avoir survécu au conflit bosniaque. Je me suis souvent demandé ce qui me poussait à m’exposer à ce genre de dangers. Les photographies de guerre ne sont certainement pas la meilleure partie de la profession, à n’importe quel point de vue. L’ancien Kyosuke que je connaissais n’aurait pas fait ce genre de choses. Il aurait préféré la sécurité. Je pense que tout ça a changé quand j’ai choisi Madoka au lieu d’Hikaru.
Mais j’ai ressenti un besoin d’accomplir quelque chose quand j’ai choisi la photographie. Prendre des photos signifie quelque chose. Pour moi, les images saisissantes aident les articles et définissent les points essentiels, spécialement pour les guerres. Et je voulais être la personne qui montre les atrocités commises pendant cette guerre. Pour donner un visage à cette guerre inhumaine. Ce n’était pas différent pour mon père, risquant sa vie dans le sud-est asiatique pour montrer la vérité. Je n’avais jamais réalisé à quel point mon père et moi étions semblables.
Je ne m’amusais pas à ma propre soirée. Apparemment, mes sœurs jumelles, Manami et Kurumi, avaient réussi à convaincre Madoka d’organiser ceci en mon honneur. " Tu devrais être entouré d’amis ", m’avaient elles dit. Au moins ceci était vrai. Tous mes amis et ma famille étaient là. Cela incluait mes grand-parents et la famille de mes cousins, Akane et Kazuya. Mon obéissant de père était occupé à tout prendre en photo pendant que mes sœurs étaient occupées à jouer les hôtesses.. Mes amis incluaient mes camarades de classe et le Boss. Le reste étaient Hayakawa et son entourage, et Hatta et Komatsu. Je savais que j’étais coincé pour le moment.
" Je devrais y mettre du mien ", avais-je pensé. " Je ne voudrais pas ruiner l’ambiance de la soirée. "
Komatsu:
Hey Kyosuke ! Qu’est-ce qui te préoccupe ? Tu
es resté là figé comme une statue depuis cinq minutes.
Tu vas bien ? Tiens, bois quelque chose.
Hatta:
Cette boisson devrait t’aider à te réveiller.
Tu sais ce qu’on dit à propos des liqueurs ; ça tourne la
tête aux nanas et ça les rend plus conciliantes !
Kyosuke:
Vous ne pensez toujours qu’à ça, tous les
deux ?
Komatsu et Hatta:(ils se regardent mutuellement
un instant, puis regardent à nouveau Kyosuke)
OUI ! Quoi d’autre ?
Kyosuke:
Pourquoi vous m’ennuyez toujours avec ça ? Vous
savez que ça ne m’intéresse pas.
Komatsu:
Pourquoi ? Pour être plus proche de tes mignonnes
petites sœurs, évidemment.
Hatta:
Oui ! Elles sont si jolies…
Komatsu:
Penses-y, Kyosuke. Tu sais, ce n’est pas bon pour la
santé qu’un jeune homme soit lié si tôt avec une seule
personne.
Hatta:
C’est vrai ! Tu dois garder des opportunités,
si tu vois ce que je veux dire.
Komatsu:
Explorer les possibilités…
Hatta:
Conquérir de nouveaux territoires…
Komatsu:
Semer ton avoine…
Kyosuke:
Je crois que j’en ai assez entendu de votre part.
Hatta:
Allons. Tu ne réalises pas ce que tu rates.
Kyosuke:
Qu’est ce que vous complotez ? Vous essayez de me ruiner
? Où est-ce que la vraie raison est que vous êtes jaloux de
moi ?
Hatta:
Non, Kyosuke, pourquoi le serait-on ? Je n’envierai jamais
quelqu’un qui un fréquente une ancienne délinquante.
Komatsu:
Oui, c’est vrai !
<Gee. J’espère que mes sœurs ne sortiront pas avec ces deux espèces de loosers.>
Kyosuke:
Alors j’en conclue que tous les deux, vous continuez
à poursuivre les femmes ?
Komatsu:
Bien sûr. Qu’est-ce que tu crois !
Hatta:
C’est parfaitement naturel pour des hommes de notre âge
d’‘échantillonner’ les membres du sexe opposé, pas comme
toi !
Komatsu:
Tu vois, les hommes comme nous ont besoin de variété.
Sinon, on s’ennuie de ce que l’on a.
Hatta:
Et c’est facile de se faire des nanas quand tu es riche
et puissant comme nous !
Komatsu:
Nous croulons quasiment sous les femmes !
Kyosuke:
Alors vous pensez connaître tout ce qu’il y a à
savoir sur les femmes ?
Hatta:
J’ai presque écrit un livre sur ce sujet.
Komatsu:
Avec mon aide, bien sûr !
Hatta:
Dis… tu n’as pas de problèmes au lit, au moins
?
Komatsu:
Pas assez performant, c’est ça ?
Kyosuke:(fulminant)
CE NE SONT PAS VOS AFFAIRES !
Hatta:
Ça doit être ça !
Komatsu:
Regarde. Il rougit !
Hatta:
Hey, n’aie pas peur de parler de ton ‘problème’.
Si tu as besoins de trucs au lit, on peut t’en donner quelques-uns.
Komatsu:
On peut commencer par quelques positions ‘exotiques’.
J’ai lu à ce sujet. Ce que tu dois faire, c’est enrouler tes jambes
autour d’elle et …
<Ces deux-là ne verraient pas un éléphant dans un couloir… même s’il leur tombait dessus. Je ne peux pas les laisser se foutre de moi… ha ha !>
Kyosuke:
Vous savez, j’espère que vous n’avez pas l’intention
d’ouvrir votre club de sexe. Mes sœurs n’apprécieraient sûrement
pas des pervers comme vous.
Komatsu:
Hey ! Comment le sais-tu ?
Kyosuke:
C’est le genre d’idée que des gens comme vous
pourraient avoir.
Hatta:(nerveusement)
Tu ne vas pas nous dénoncer, vieux pote ?
[Kurumi apparaît soudainement devant eux]
Kurumi:
Kyosuke ! Grand-frère ! Tu ne vas pas le croire
!
Kyosuke:
Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que tu cries
?
Komatsu:
Qui est cette sale gueule ? Et qui arrive à cette
heure-ci ?
Hatta:
Oui, mais regarde la nana qui l’accompagne.
Komatsu:
Tu as raison ! Elle est ‘canon’ !
Kyosuke:
Mais de quoi diable parlez-vous, tous les deux ?
Je tournai la tête pour voir ce qui produisait tant d’émoi. Je vis qui c’était, mais je n’en crus pas mes yeux ! C’était Hikaru, passant sous le porche, bras-dessus bras-dessous avec cet homme d’apparence bizarre.
Komatsu:(criant)
Hey ! Regardez, tout le monde ! Hikaru est de retour
!
La maison est devenue soudainement calme, alors que tout le monde tournait la tête pour voir ce qui provoquait cette agitation. Même moi, j’étais trop choqué pour penser. Je suis resté planté là, stupéfié, avec mon verre dans la main gauche. Je ne savais que faire. Je suis resté là, figé, incapable de bouger un muscle. Soudain, le couple est venu vers moi.
<Elle m’a vu ! Qu’est-ce que je vais faire ?>
" Sempai ! " Elle s’est mise à courir vers moi. Oh oh ! Elle arrive. Oh non ! Je ne pourrais pas supporter de voir ça. J’ai fermé les yeux, m’attendant au pire. J’ai senti deux bras m’entourer le cou. Elle me serrait. Hikaru. Son torse chaud contre le mien. Je me sentais bien, bien que je tremblais à présent.
" Kyosuke ! Je suis si contente de te revoir ! " (L’expression de son visage change, sentant quelque chose.) " Qu’est-ce qui ne va pas ? " (Elle relâche son étreinte.) " Tu frissonnes ! "
Kyosuke:
S-sa-salut Hikaru. Je vais bien. Ce doit être l’air
froid du soir.
Elle ne m’a sans doute pas entendu, au milieu du tumulte qui est survenu juste après. Elle fut instantanément entourée de Madoka, Kurumi, et Manami qui convergeaient vers elle. Juste après, elles s’embrassaient. Elle était éblouissante, portant une élaguante robe ivoire. Et je n’avais jamais vu Madoka aussi heureuse, comme si elle venait de renouer avec sa sœur qu’elle n’avait pas vue depuis vingt ans, ce qui était vrai, en un sens. Je pensais que c’était probablement la surprise de Madoka. Quelle façon magnifique de terminer cette journée, nous trois à nouveau ensemble, même pour une seule nuit.
Pendant que les quatre, Madoka, Hikaru et mes sœurs étaient occupées dans leur petit monde, ricanant et discutant d’elles, et se remémorant le bon vieux temps, je décidais de concentrer mon attention sur son cavalier, celui en noir. C’est comme ça qu’il était, tout de noir vêtu, comme Dark Vador. Je n’aimais son genre morbide. Son visage était entièrement couvert, masquant les traits distinctifs de son visage.
<Il me fait froid dans le dos, non ?>
Mais au moins, il était en parfaite compagnie, ayant été accosté par Komatsu et Hatta. J’ai décidé d’écouter leur conversation.
Komatsu:
Alors… depuis combien de temps connaissez-vous notre
petite Hikaru ?
Ryusei:
Vous la connaissez personnellement ?
<Ils ne sont pas du tout son genre !>
Hatta:
Bien sûr ! Nous avons fréquenté le
même lycée.
Komatsu:
On est ses amis proches !
Hatta:
C’est pourquoi nous vous parlons.
Komatsu:
Vous n’avez toujours pas répondu à la question,
monsieur… monsieur ?
Ryusei:
Haroken. Ryusei Haroken. (il s’incline)
Hatta:
Ravi de faire votre connaissance. Je suis Kazuya Hatta.
Komatsu:
Et je suis Seiji Komatsu. Revenons à ma question…
Ryusei:
Oui. Vous vouliez savoir comment je l’ai connue ? Notre
rencontre a eu lieu par hasard à l’aéroport.
Komatsu:
Et… ? ?
Ryusei:
C’est tout.
Komatsu:
Vous n’allez rien nous dire de plus ?
Ryusei:
Je ne vois pas en quoi cela vous concerne.
Hatta:
Alors, vous l’avez rencontrée, juste comme ça
?
Ryusei:(souriant)
Dans un sens, oui.
Komatsu:
Très intéressant… Alors, tous les deux
avez tapé le sac ?
Ryusei:
Pardon ?
Hatta:
Ce que mon ami veux dire c’est qu’est-ce que vous faites
pour elle ?
Ryusei:
Vous voulez dire, ce que je fais dans la vie ?
Hatta:
Précisément !
Ryusei:
Je suis agent.
Komatsu:
Un agent ? De quoi ?
Ryusei:
Pratiquement tout. Actuellement, j’évalue et je
manage des talents pour des théâtres, ici à Tokyo.
Hatta:
Oh… ce genre de chose. Je pense que ce que nous faisons
ne vous intéressera pas.
Ryusei:
Et quelle est exactement votre occupation ?
Komatsu:
Nous sommes dans la bande dessinée.
Hatta:
Oui. Je suis sûr que vous avez entendu parler de
moi. Je suis K.H., l’artiste manga mondialement connu.
Komatsu:
Et je suis son manager.
Ryusei:(pensant et tapant de l’index
sur son menton)
Hmm… K.H.… Ahh oui. Je me souviens maintenant. Vous êtes
cet artiste d’hentais.
Hatta et Komatsu:(à l’unisson)
C’eeesssttt NOUS !
Ryusei:
Et bien, je ne vois pas en quoi mes services pourraient
vous être utiles. Mais si vous voulez me contacter, voici ma carte.
Il leur tend une carte de visite laquée noire.
Komatsu:
Est-ce que vous rencontrez beaucoup de nanas dans votre
travail ?
Ryusei:
Vous voulez dire de belles femmes ? Ma foi, oui. De temps
en temps, j’en rencontre de très jolies et fraîches.
Hatta:
Vous voulez dire des vierges, pas vrai ?
Ryusei:
Si vous voulez le dire ainsi…
Komatsu:
Peut-être que vous pourriez nous en présenter
quelques-unes de temps en temps… pour le travail bien sûr.
Ryusei:
Peut-être une autre fois. Je me demandais, puisque
vous êtes des amis proches, que vous pourriez peut-être me
donner quelques informations sur Mademoiselle Hiyama.
Hatta:
Bien sûr ! Qu’est-ce que vous voulez savoir ?
Ryusei:
Quel est cet homme qu’elle a embrassé il y a un
instant ?
Komatsu:
Vous parlez de Kyosuke ? Ce looser ? Oui, on le connaît.
Hatta:
Hikaru était son ancienne petite amie. Mais il
l’a laissée tomber pour Madoka.
Komatsu:
Mais à mon avis, la flamme ne s’est pas encore
éteinte entre ces deux-là. Il y a toujours quelque chose
entre eux…
Hatta:
Probablement parce qu’il n’y ‘arrive’ pas aussi bien
avec Madoka, comme il le devrait.
On voit Kyosuke s’enrager en entendant ceci.
Komatsu:
Nous avons essayé de l’aider avec son ‘Problème’,
mais il a tout nié. Mais on a vu à travers lui que c’était
vrai.
Hatta:
Quel idiot de refuser nos conseils d’ ‘experts’.
Kyosuke est sur le point de perdre son sang froid.
Ryusei:
Et que fait ce Kyosuke dans la vie ?
Komatsu:
Comme travail ? Il n’est pas encore salarié. Il
vient juste de finir ses études. Mais il fait de la photographie
en freelance, tout comme son père.
Hatta:
Oui. C’est comme cela qu’il s’est retrouvé en
Bosnie. Toujours à vouloir faire quelque chose de noble.
Komatsu:
Bien sûr, tout le monde a pensé qu’il lui
était arrivé quelque chose, n’ayant plus de nouvelles de
sa part depuis des semaines.
Hatta:
Mais nous n’y avons pas cru un instant.
Komatsu:
C’est vrai ! Nous le savions !
Ryusei:(moqueur)
Votre confiance en votre ami revient remarquablement.
Komatsu:
NON, ce n’est pas ça. Nous savons des choses à
son sujet que personne ne sait.(Il se met à chuchoter) Vous
voyez… Il a des pouvoirs ‘spéciaux’, si vous voyez ce que je veux
dire.
Hatta:
Téléportation, vol, et tout ce genre de
choses.
<Est-ce que ces deux-là sont réels ? Ce Kyosuke doit être vraiment étrange pour avoir des amis comme eux !>
Komatsu:(Il aperçoit Kyosuke du
coin de l’œil)
Tiens, quand on parle du loup…
Il va vers lui et le traîne littéralement alors qu’il résiste.
Kyosuke:(Il paraît anxieux)
Bonsoir. Je suis Kyosuke Kasuga.
Ryusei:
Ravi de faire votre connaissance. J’ai beaucoup entendu
parler de vous par vos amis.
Kyosuke:
Vous ne devriez pas prendre ce qu’ils vous ont dit pour
argent content. Ils sont tellement farceurs. Ils diraient n’importe quoi
pour une bonne rigolade. Pas vrai les gars ? (Il leur donne un coup
de coude dans l’estomac et se met à rire.)
Komatsu et Hatta:
(Ouch !) Oui, nous sommes des petits farceurs.
Kyosuke:
Alors, vous appréciez la soirée ?
Ryusei:
Beaucoup, merci.
Kyosuke:
Je déteste avoir à vous poser cette question,
mais je voudrais savoir qui vous a invité. Je crois que ni Madoka,
ni moi ne vous avons vu auparavant. Seriez-vous un ami de mon père
?
Ryusei:
J’ai vu des photographies de paysages réalisées
par votre père dans des expositions, mais je ne l’ai jamais rencontré.
Je pense qu’il vaudrait mieux que je vous fasse une petite présentation
de ma personne. Mon nom est Ryusei Haroken et je suis un partenaire en
affaires de Mitsuru Hayakawa. C’est lui qui m’a invité. J’avais
pensé que c’était pour une soirée d’affaire ; pas
une fête pour votre retour. Si ma présence vous importune,
alors je m’empresserai de partir.
Kyosuke:
Non, non. Ne vous méprenez pas. Je suis désolé
si je vous ai offensé. Bien sûr, vous êtes cordialement
invité à rester.
Ryusei:
Dans ce cas d’accord. Si vous voulez bien m’excuser,
j’ai des affaires urgentes à régler avec Hayakawa.
Il quitte brusquement le groupe avec un ‘air’ de défiance.
Komatsu:
Wow, vous avez vu le culot de ce mec ? Pour qui il se
prend pour agir comme ça à ta fête !
Kyosuke:
Gee, je suis content d’avoir des gens avec moi.
Hatta:
Mon Dieu, si seulement c’était vrai !
(Scène comique : On voit Kyosuke devenir fou en entendant Hatta, les mains et une jambe levée comme dans la scène finale de Karaté Kid.)
[Nous écoutons à présent la discussion des filles.]
Kurumi:
Mon Dieu, Hikaru. Ça doit être si excitant
de vivre dans une si grande ville sauvage comme New York ! Comme je t’envie
!
Hikaru:
New York ou ‘La Grande Pomme’ comme les américains
aiment l’appeler, est tout ce que l’on pourrait imaginer, et même
plus. Les néons, la grande ville. J’ai été terrifiée
par tout ça. Les gratte-ciel majestueux, les somptueux paysages,
et le merveilleux cadre historique. C’est une ville qui ne dort jamais.
Et ce n’est que le début.
Manami:
Oh, s’il te plaît, dis-nous-en plus !
Hikaru:
Lorsque je suis arrivée, j’ai voulu ‘peindre la
ville en rouge’. C’est une expression américaine pour ‘sortir en
ville’, ce que j’ai fait. J’ai tout visité : la statue de la liberté,
Ellis Island, l’Empire State Building, le pont de Brooklyn, le M.E.T.,
Lincoln Center, Rockfeller Center, et Time Square. C’était si palpitant.
Mais il y a un endroit que j’ai le plus aimé.(Elle prend une
grande gorgée de sa boisson.)
Madoka:
Et bien ? Qu’est-ce que c’est ? Ne nous tiens pas en
haleine !
Hikaru;
Eh bien, c’est la traditionnelle… la mythique… la grande
BROADWAY ! Tous ces cabarets et théâtres, nuit après
nuit. Le Glamour et l’ambiance de l’endroit. J’étais si émerveillée
par tout ça. Je sus alors que j’avais trouvé ma véritable
vocation. J’avais finalement trouvé le temple de la danse !
Kurumi:
Ce que je meurs d’envie de savoir, c’est comment sont
les hommes américains là-bas ? C’est vrai ce que l’on dit
à leur sujet ?(Un sourire diabolique apparaît sur ses lèvres.
Hikaru semble embarrassée.)
Manami:
Kurumi ! Vraiment, tu as une façon de dire les
choses. C’est si audacieux de demander ça…
Kurumi:
Je suis juste curieuse ! Ne sois pas si prude !
Manami:
Je disais juste que…
Madoka:
S’il vous plaît toutes les deux ! Vous ne devriez
pas vous chamailler, surtout quand Hikaru est là.
Hikaru:
Ça va, Madoka. J’ai eu ma part d’expérience
avec les hommes américains. Et c’est vrai, Kurumi. (un sourire
méchant se dessine sur ses lèvres) Ils sont hardis, sauvages
et audacieux. Surtout les jeunes.
Kurumi:
Ils sont tous prétentieux ?
Hikaru:
De temps en temps ils le sont. Ce sont des choses ‘machos’
qu’ils font parmi leurs habitudes ‘barbares’ afin d’affirmer leur ‘virilité’.
C’est la même chose partout.
Manami:
Tu as des amis américains ?
Hikaru:
Bien sûr. Tu imagines rester trois ans à
un endroit sans te faire des amis ?
Kurumi:
Des hommes ? Des gros morceaux ?
Hikaru:
Je connais un étudiant italien. Je le vois de
temps en temps. C’est tout à fait le type ‘viril’. C’est un bon
danseur et il me fait rire.
Madoka:
C’est sérieux avec lui ?
Hikaru:
Non, pas tellement. C’est juste un bon ami avec qui j’aime
bien passer du temps.
Kurumi:
Où as-tu eu ce bracelet ? Je n’ai pas pu le quitter
des yeux de toute la soirée. C’est superbe sur toi !
Hikaru:
Oh çà.(elle lève la main et tourne
le poignet pour montrer le bracelet.) C’est mon cavalier qui me l’a
donné.
Manami:
Qui est il, au fait ? Il me donne des frissons.
Kurumi:
Oui. Il n’a vraiment pas l’air normal. Je pense qu’il
doit faire partie de la mafia.
Madoka:
Kurumi ! Ce n’est pas gentil de dire ça à
propos de notre invité. Je suis désolée, Hikaru.
Hikaru:
Ne t’en fais pas. Je le trouve bizarre moi-même.
Manami:
Alors pourquoi sors-tu avec lui ?
Hikaru:
C’est une longue histoire qui prendrait trop de temps
à raconter.
Madoka:
Alors pourquoi est-il venu ? Je ne me rappelles pas de
l’avoir invité. (Elle se tourne vers les jumelles.) L’avez
vous invité ? Après tout, c’est vous qui étiez chargées
de la liste d’invités.
Manami:
Je ne me rappelle pas l’avoir invité.
Kurumi:
Moi non plus.
Hikaru;
Il m’a dit qu’il était venu à la demande
de Hayakawa.
Madoka:
Oh, je m’en rappelle maintenant. Hayakawa m’a téléphoné
pour me dire qu’il amenait quelques invités supplémentaires.
Ça doit être ça. Au fait, à propos de ces deux
mystérieux chauffeurs, qui sont-ils et que voulaient-ils ?
Hikaru:
En fait, ces deux chauffeurs travaillent pour mon cavalier.
Mais j’ai oublié de lui demander.
Manami:
Tu ne nous a pas encore dit le nom de ton cavalier.
Hikaru:(Elle voit Hayakawa et Ryusei
venant vers elle.)
Justement, ils arrivent. Je vais vous présenter.
Hayakawa:
Alors jeunes filles ? Belle soirée ?
Hikaru:
Salut.(Elle se place à côté de
Ryusei.) Permettez-moi de vous présenter mon cavalier : Ryusei
Haroken. Ryusei, voici mes amies : Manami et Kurumi Kasuga, et Madoka Ayukawa.
On sonne à la porte.
Kurumi et Manami:
Nous devons aller ouvrir. Désolées de ne
pas rester plus longtemps. Ravies de vous avoir rencontré.
Elle s’en vont.
Madoka:
Excusez-les, Monsieur. Elles sont les hôtesses
et elles s’occupent de la soirée pour moi.
Ryusei:
Cela ne fait rien. Tout le plaisir est pour moi.
Il prend sa main et l’embrasse, ce qui fait tressaillir Madoka.
Hayakawa:
Madoka, Shiori s’excuse de ne pas avoir pu venir ce soir.
Mais c’est son premier jour de travail à la station. Elle m’a demandé
de vous offrir ses félicitations pour le retour sain et sauf de
Kyosuke, et de vous souhaiter à tous les deux une bonne santé
et du bonheur.
Madoka:
Merci. Je suis sûr que Kyosuke appréciera.
Ryusei:(Il se tourne vers Hayakawa.)
Ahem. Il me semble que tu aies encore quelque chose à
dire, n’est-ce pas ?
Hayakawa:
Ah oui. Madoka-san, tu te rappelles quand j’ai dit que
je n’avais pas envoyé de chauffeurs prendre Hikaru ? Maintenant
je me rappelle en avoir fait hier la demande. C’est pourquoi je ne m’en
suis plus rappelé quand tu me l’as demandé. Désolé
pour le malentendu.
Madoka:
Nous allions justement poser la question. Mais merci
de me l’avoir dit. Mieux vaut tard que jamais.
Ryusei:
Bien, maintenant que les choses ont été
éclaircies, j’ai une proposition à vous faire, Mademoiselle
Ayukawa.
Madoka:
Une proposition.
Ryusei:
Oui. Mitsuru m’a dit que vous étiez quasiment
une compositrice accomplie. C’est vrai ?
Madoka:
J’ai écrit quelques chansons mineures du dernier
album d’Hayakawa.
Hayakawa:
Elle est modeste. En fait, elle a composé mon
dernier tube. Tu te rappelles ce que je t’avais dit.
Ryusei:
Oui, bien sûr. C’est un air engageant, à
ce que je me souviens. Ce qui amène ma proposition. J’ai besoin
de quelqu’un pour composer et arranger un accompagnement musical pour une
nouvelle pièce dans laquelle je me suis engagé. Comme les
répétitions commencent la semaine prochaine, nous en aurions
besoin assez rapidement. Êtes-vous intéressée ?
Madoka:
Je suis honorée de recevoir une telle proposition
de votre part. Mais pourquoi choisiriez-vous un compositeur inconnu, alors
que vous pourriez vous offrir les services d’un compositeur plus expérimenté
?
Ryusei:
Vous, une inconnue ? Je ne crois pas. Vos parents ne
sont-ils pas les fameux musiciens Ayukawa qui ont récemment fini
une tournée sur la côte est ?
Madoka:
Oui, ce sont eux ! Mais comment connaissez-vous mes parents
?
Ryusei:
Manifestement, Hayakawa m’a un peu parlé de vous.
Je fais partie de cette agence, alors c’est mon travail de savoir. J’ai
assisté à quelques concerts de vos parents et je suis émerveillé
par leur talent et leur habileté. Je pense que les gènes
de la musique se transmettent dans votre famille.
Hikaru:
C’est vrai. Et elle sait aussi chanter, Ryusei. Au lycée,
elle a été chanteuse principale du groupe de son cousin Sawada
Shuuichi et elle a bluffé l’audience. Mais son groupe n’a pas marché
à cause de problèmes techniques.
Ryusei:
Cela renforce ma position plus que jamais. Avec les recommandations
d’Hayakawa et d’Hiyama, je trouve justifié de vous proposer d’être
ma compositrice, si vous n’êtes pas déjà engagée
dans un autre projet naturellement.
Madoka:
Pas du tout. Je suis flattée par votre offre.
Mais j’ai besoin de temps pour y penser.
Ryusei:
Bien sûr. Je ne voudrais pas vous forcer à
prendre une décision que vous pourriez regretter plus tard. Voilà
-- voici ma carte. (Il lui tend une autre carte noire laquée.)
Vous pouvez m’appeler à n’importe quel moment une fois que vous
aurez pris votre décision.
Madoka:
Merci. J’apprécie.
Hayakawa:
Madoka. Pourquoi ne jouerais-tu pas quelques unes de
tes compositions favorites au piano afin que Ryusei puisse se faire une
idée ? Rien que pour lui.
Madoka:
Pour une fois, Hayakawa, tu as eu une bonne idée.
[Un peu plus tôt, à la porte d’entrée.]
Manami ouvre la porte.
Manami:
Bonjour ! Qui êtes-vous ?
#2:(Il porte un gâteau dans une
main et un sac d’oranges dans l’autre.)
Je suis avec le boss.
Manami:
Le Boss ? Celui de l’ABCB ?
#2:
Non, non. Pas celui-là. L’autre là-bas,
celui habillé en noir.
Il lève la main tenant le sac d’oranges pour le désigner du doigt. Mais en faisant cela, il cogne le sac contre Manami. Alors qu’il essaye de reculer, il trébuche et tombe la tête la première sur Manami. Alors qu’il tombe, #1 arrive juste à temps pour rattraper le gâteau. Le sac d’oranges se disperse sur le sol.
#2:(Il paraît aveugle et tatonne
le sol de ses mains.)
Mes verres de contacts ! Je ne vois plus rien !
Ses mains touchent de temps à autre la poitrine de Manami.
#2:
Qu’est-ce, #1 ? C’est les oranges que j’ai fait tomber
?
Kurumi:
Non, espèce d’idiot ! Ce sont les seins de ma
sœur !
#2:(Il retire vivement ses mains.)
Oh ! je suis désolé. Mais ça ne
m’aide pas à retrouver la vue.
#1:(Avec un sourire pincé)
Arrête tes idioties ! (Il l’attrape par le col
et le tire en arrière.) Elle ne va pas croire tes idioties.
Finalement, t’es vraiment un pervers…
#2:
Mais de quoi tu parles ? Je suis aveugle ! Pourquoi ne
m’aides-tu pas à retrouver mes lentilles ?
Crracckkk ! !
Kurumi, en aidant Manami à se remettre sur pied, a accidentellement marché sur les verres de contact.
#1:
Quelle justice poétique. Tu peux leur dire au
revoir.
#2:
Je les avais payées deux cents dollars…
#1:
T’as qu’à mettre tes lunettes en attendant. Je
suis sûr que le Boss t’en paiera une autre paire.
#2:
Je crois que je n’ai pas le choix.
Il mets ses lunettes et regarde Manami, qui porte aussi des lunettes.
<Hey ! Elle porte des lunettes tout comme moi… Et elle est si mignonne… Je crois que je suis amoureux.>
#1:
Hey, ça va ?
Il lui donne une grande tape dans le dos.
#2:
Aïe !
#1:
Arrête de la regarder bêtement et aide moi
à ramasse les oranges sur le sol !
#2:
Je vais les ramasser, t’inquiète pas !
Il se baisse.
Manami:(Qui s’est aussi baissée)
Je peux vous aider ?
#2:(bégayant)
Euh… Mais je ne vous ai pas reversée ? Pourquoi
me parlez vous ?
Il mets une orange dans le sac.
Manami:
Ne soyez pas bête ! On ne me fait pas un bleu aussi
facilement. C’était juste un accident, pas vrai ?
#2:
Oui. Je suis content que quelqu’un comprenne.
Manami:
Je suis désolé que ma sœur ait marché
sur vos lentilles. Elle est si maladroite. Je serai ravie de vous rembourser
les frais pour une nouvelle paire…
#2:
Non… ce n’est pas la peine. Ce n’est pas un problème
pour moi d’en racheter. Elles sont … sous garantie.
Manami:
Garantie ? Pour des lentilles ?
#2:(mentant)
Oui, je les ai achetées avec une carte de crédit
avec un plan d’assurance. Alors ne vous inquiétez pas. Je devrais
être le seul à m’en inquiéter. Après tout, si
je n’avais pas été maladroit, tout ceci ne serais jamais
arrivé.
Manami:
Voulez-vous que l’on reprenne tout depuis le début
?
#2:
Ce serait gentil…
Manami:
D’accord, je commence. Bonjour. Mon nom est Manami Kasuga.
Quel est votre nom ?
#2:
Ravi de vous rencontrer. Mon nom est Mur… euh, en fait,
je ne peux pas vous dire mon nom pour l’instant.
Il met une orange dans le sac.
Manami:
Pourquoi ?
#2:
Je travaille pour Ryusei Haroken, que vous pouvez voir
là-bas. Il est un peu excentrique. Dans mon contrat, j’ai promis
de ne pas divulguer mon vrai nom. Accepteriez-vous de m’appeler #2 pour
l’instant ?
Manami:
C'est une condition bizarre. Vous travaillez pour un
homme étrange. Et que faites-vous exactement ?
#2:
Moi ? Oh, à peu près toutes les tâches
qu’il me demande. La plupart du temps, je suis juste son chauffeur. J’étais
supposé offrir ces présents à l’hôte ou à
l’hôtesse de cette soirée, avec les compléments de
mon patron. Mais maintenant tout est ruiné.
Manami:
Pas tout à fait. Ma sœur et moi ne vous en voulons
pas ; après tout, nous sommes les hôtesses de la soirée.
#2:
Ah, j’ai de la chance. Vous êtes le genre de personne
à organiser une soirée comme celle-ci.(Il ramasse la dernière
orange.) Voilà, c’est la dernière. Merci de votre aide.
Manami:
Pas de problème.
Komatsu et Hatta arrivent à ce moment là.
Komatsu:
Hey, mais qui êtes-vous tous les deux ? (Il
se tourne vers les jumelles.) Est-ce que ces deux pauvres types vous
ennuient ?
#2:
Hey, attendez un moment. Mon ami et moi sommes juste
venus déposer quelques présents de la part de notre patron.
Komatsu:
Et qui est-il ?
#1:
Ryusei Haroken. Et ne prenez pas son nom à la
légère.
Hatta:
Des présents, hein ? J’en ai rien à faire.
Il prend le sac des mains de #2 et commence à peler une orange.
#1 murmure quelque chose à l’oreille de Kurumi qui acquiesce joyeusement de la tête.
Il s’arrête et lance un regard glacial à Komatsu, qui recule d’un pas.
#1:
Allons-y #2. Il est manifeste que nous ne sommes pas
les bienvenus ici.
#2:
Mais j’ai à peine fait connaissance…
Le reste de sa phrase est inaudible, car il est tiré par le bras par #1 à travers la porte.
Kurumi:(Elle regarde Komatsu furieusement)
Pourquoi avez-vous fait ça ?
Komatsu:
J’ai pensé que ces deux types vous ennuyaient,
essayant de vous vendre quelque chose. Je faisait juste attention à
toi.
Kurumi:(Sur un ton hautain)
Pour ton information, je n’ai pas besoin que l’on veille
sur moi. Maintenant excusez-nous. Manami et moi avons besoin de nous rafraîchir
un peu.
Elle détourne la tête de dégoût et emmène Manami à la salle de bain.
Manami:
Mais qu’est-ce que tu fais ? Aïe, mon bras !…
Hatta:(mordant dans une orange, la bouche
à moitié pleine.)
Qu’est-ce que c’était que ça ?
Komatsu:(paraissant agité.)
Veux-tu arrêter de penser avec ton estomac tout
le temps ? Il faut que nous fassions quelque chose. Allons embêter
Kyosuke.
Les deux véritables pauvres types marchent en direction de Kyosuke d’une manière inquiétante.
Komatsu:
Hey, mon pote ! Qu’est-ce que tu fais ? On t’a manqué
?
Kyosuke:
Qu’est-ce que vous voulez encore ?
Hatta:
Hey… du calme. T’as l’air tendu. Tiens. Prends une orange.
Komatsu:
Il est probablement fatigué d’espionner Madoka
et Hikaru toute la soirée.
Kyosuke:
Mais, bon sang…
Komatsu:
Nerveux, n’est-ce pas ? C’est même pire que ce
que je pensais.
Hatta:
Voyons voir. (Il inspecte le visage de Kyosuke, de
gauche à droite.) Ahh… oui. Juste ce que je pensais. Il souffre
d’une enragite aiguë.
Kyosuke:
Quoi ?
Komatsu:
Ça veut dire que tu es jaloux.
Kyosuke:
Jaloux ? ! C’est absurde. De quoi serais-je jaloux ?
Hatta:
De Ryusei, bien sûr. Avec ce ‘ninja’ sombre tournant
autour de tes deux copines, je serais jaloux aussi. Mais quel mec !
Kyosuke:
Je ne sais pas ce qui se passe dans vos têtes,
mais vous n’allez sûrement pas bien !
Komatsu:
Hey, tu n’as pas à t’en cacher. On sait ce qui
se passe. Nous avons surveillé les filles nous-mêmes toute
la soirée.
Hatta:
Au moins, la nuit n’a pas été une perte
totale pour toi. Comment sont-ils ?
Kyosuke:
Comment sont-ils quoi ?
Hatta:
Mais, les seins d’Hikaru, bien sûr. Sont-ils gros
?
Kyosuke:(s’énervant à nouveau.)
OH… TOI !
On voit une personne de petite taille tirant le bras de Kyosuke.
Kyosuke:(se retournant.)
QU’EST-CE QU’IL Y A ? (il baisse la tête.)
Oh ! C’est toi, Kazuya.
Kazuya:
Ouais ! Qui croyais-tu que c’était ? T’es de mauvaise
humeur, c’est sûr.
Komatsu et Hatta ont des rires étouffés.
Kyosuke:
Désolé pour mon agressivité. Qu’est-ce
qu’il y a ?
Kazuya:
Je n’arrive pas à trouver Jingoro ! Je l’ai cherché
partout, mais il a dû se cacher… Tu l’as vu ?
Kyosuke:
Non… Je n’ai pas vraiment fait attention… Dis ! Akane
n’était pas censée te surveiller ? Tu ne devrais pas vadrouiller
tout seul.
Kazuya:
Hey ! Je suis assez grand. J’ai presque treize ans, le
début de l’adolescence. Arrête de me traiter comme un gamin
ou je ne sais quoi !
Kyosuke:(inquiet)
Très bien, très bien ! Tu as gagné.
Je vais t’aider à trouver Jingoro. Pendant ce temps, tu peux te
servir un dessert à la table.
Kazuya:
Je préfère ça !
Il se dirige vers la table.
Le son du piano monte dans les airs. Madoka est en train de jouer. Kyosuke se dirige vers le piano.
[Pendant ce temps, dans la salle de bain.]
Manami:
TU AS FAIT QUOI ? ? ?
Kurumi:
Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu ne m’as pas entendue la
première fois ? Nous avons un double rendez-vous la semaine prochaine
avec ces deux hommes.
Manami:
TU ES FOLLE ? ! ? Ça ne va pas de donner un rendez-vous
à de parfaits inconnus ! Et sans même me le demander !
Kurumi:
Pour quoi faire ? Je savais que tu allais dire " non
". Tu dis toujours " non ". Mais ça va être amusant. En plus,
j’ai vu de quelle manière tu regardais ce ramolli. Vous allez bien
ensemble, tous les deux.
Manami:
Je l’ai juste aidé. Qu’est-ce qu’il y a de mal
à ça ? Et tu ne devrais pas insulter les gens dans leur dos.
Kurumi murmure une mélodie pour ne pas l’entendre.
Manami:
Ho ? Tu m’écoutes ? De toutes les choses insensées
que tu as faites, celle-ci est la meilleure !
Kurumi(Elle chantonne toujours et se
regarde dans le miroir.)
Ce morceau était si charmant. Il avait l’air si
cool avec ses lunettes de soleil. Quel homme…
Manami:(déconcertée)
Il y a quelqu’un ? (Elle agite sa main devant les
yeux de Kurumi sans aucune réaction, qui semble être dans
un état de transe.) Oui, elle est déconnectée.
Kurumi:
Il est beaucoup plus cool que tous les autres garçons
que j’ai kamais vus. Et quel nom : ‘Loup Solitaire’.
Manami:
Kurumi… j’ai de la peine à te le dire, mais ce
n’est pas son véritable nom. Probablement un surnom.
Kurumi:(Elle sort de sa transe.)
Qu’est-ce que ça veut dire " ce n’est pas son
véritable nom " ? Comment le sais-tu ?
Manami:
Cet homme, #2, me l’a dit. Il a dit que cela faisait
partie de son boulot de ne pas le révéler.
Kurumi:
C’est son surnom… #2. Bêtise ! Comme c’est original
! Mais qu’attendre de plus d’un simple d’esprit.
Manami:
Hey ! Je t’ai déjà dit de ne pas parler
des gens comme ça.
Kurumi:
Bingo ! Je savais qu’il te plaisait. Donc je peux compter
sur toi pour m’accompagner ? Lui et toi pourrez nous suivre. La véritable
action se déroulera entre ‘Loup Solitaire’ et moi.
Manami:
J’irai… mais seulement pour garder un œil sur toi. Rien
d’autre. Et je ne considère pas cela comme un rendez-vous… Juste
une rencontre amicale. Alors pas la peine d’aller le raconter à
quiconque. C’est déjà assez embarrassant comme ça.
Kurumi:(Se réjouissant et l’ignorant
à nouveau.)
Comme tu veux…
Quelqu’un sort des toilettes.
Manami:(d’une voix choquée.)
Grand-frère ! C’est toi ?
Kyosuke:
Bien sûr que c’est moi. Qui d’autre ? Et j’ai tout
entendu.
Kurumi:
Hey ! Mais comment es-tu entré ? Et dans la salle
de bain des femmes en plus !
Kyosuke:
Et bien, je me suis téléporté bien
sûr. Ce n’est pas formidable d’avoir un magicien pour grand frère
?
Kurumi:
Tu es si vulgaire… Rampant et écoutant les conversations
privées des gens.
Kyosuke:
Bien sûr ! C’est pour ça que sont fait les
aînés. Sinon comment saurais-je ce qui se passe dans cette
satanée maison ?
Manami:
Ce qui signifie que nous n’irons pas, n’est-ce pas ?
Kyosuke:(Croisant les bras avec un regard
hautain.)
Bien sûr que non. Sauf si je vous accompagne.
Kurumi et Manami:
Hein ? !
Kyosuke se brouille et change d’apparence.
Kurumi:
AKANE !
Akane:
Bien sûr que c’est moi ! Qui croyiez-vous que c’était
? Je vous ai bien eues, pas vrai ?
Manami:
Ce n’est pas gentil de nous faire des frayeurs pareilles.
Akane:
Hey ! Souriez. C’est si ennuyeux de vivre avec un gamin
comme Kazuya. Et je voulais juste m’amuser un peu. Alors… je peux venir
avec vous ?
Kurumi:
Tu veux dire, à notre rendez-vous ?
Akane:
Oui ! Ce sera amusant. Toutes les trois. Bien sûr,
nous ferons tout payer aux hommes. Ce sera grandiose.
Manami:
Je n’en sais rien. Il n’y a que deux homes et …
Akane:
Ça ne fait rien. Je veux juste sortir avec des
gens de mon âge. Tu saurais ce que je veux dire si tu était
obligée de garder mon petit frère toute la journée.
En plus, vous ne voudriez pas que Kyosuke soit au courant, pas vrai ?
Kurumi:
D’accord, d’accord ! Tu as gagné. Tu peux nous
accompagner. Mais tu nous laisses les hommes !
Akane:
Youpi ! C’est entendu ! Merci.
Elles entendent toutes le piano.
Manami:
Hé, Madoka-san joue du piano. Allons-y.
Elle sortent toutes les trois.
Madoka joue du piano, tout le monde s’est réuni autour. Elle vient juste de finir de jouer quelques chansons et s’adresse maintenant aux auditeurs.
Madoka:
Merci tout le monde ! Et maintenant, je vais vous jouer
une chanson spéciale que j’ai écrit spécialement pour
l’occasion. Elle est dédicacée pour les deux amis spéciaux
de ma vie.
Elle indique à Hikaru et à Kyosuke de venir s’asseoir à côté d’elle au piano. Ryusei n’est pas loin, à quelques pas, debout à l’angle droit du piano, son verre de champagne posé dessus. On voit Jingoro dormir profondément à l’extrémité du piano.
***Paroles de la chanson ‘Forever Friends’***
Pendant la chanson, elle tourne la tête vers Hikaru ou Kyosuke à certains moments de la chanson, afin d’accentuer les sentiments exprimés entre les trois.
À la fin de la chanson, tout le monde applaudit.
Hikaru:
C’était merveilleux, Madoka. Je ne suis pas sure
de vous avoir présentés tous les deux, mais voici mon cavalier
Ryusei Haroken.
Kyosuke:
Nous nous sommes rencontrés plus tôt.
Il lui serre la main, et, se sentant bizarre, la retire vivement.
Madoka:
Alors, depuis combien de temps vous connaissez-vous tous
les deux ?
Ryusei:
Nous venons juste de nous rencontrer…
Hikaru attrape vivement le bras de Ryusei et le tire en arrière.
Hikaru:
Nous nous connaissons depuis un an maintenant, n’est-ce
pas chéri ?
Ryusei:
Euh… <Chéri ? Pourquoi m’appelle-t-elle comme
ça ?>
Madoka:
Quelle surprise, Hikaru. Tu n’avais jamais parlé
de lui dans les cartes postales que tu m’as envoyées.
Hikaru:
Je voulais vous faire une surprise. Vous êtes surpris,
n’est-ce pas ? Parfois il en perd ses mots. Il était comme ça
la première fois que je l’ai rencontré, n’est-ce pas chéri
?
Ryusei:
<Mais qu’est-ce qu’elle raconte ? Qu’est-ce qui se
passe ici ?>
Kyosuke:
Alors… Comment vous êtes vous rencontrés
tous les deux ?
Hikaru:
Oh, totalement par hasard. Il était à New
York pour affaires et c’était la première fois qu’il allait
là-bas. Il s’était arrêté dans un café
dans lequel je travaillais. Il était nouveau en ville et il avait
perdu son chemin.
Ryusei:(Un air perplexe sur son visage)
<Mais qu’est-ce qu’elle raconte ? Je ne l’ai pas du
tout rencontrée à New York.>
Hikaru:
Il avait le même regard perdu. Je savais à
quel point c’est dur quand on arrive dans une ville la première
fois, alors j’ai pris sur moi de l’aider. Après tout, nous autres
Japonais devons nous entraider.
Ryusei:(paraissant mal à l’aise)
<Je ne sais pas à quoi elle joue, mais, pour
l’instant, je vais entrer dans son jeu.>
Hikaru:
J’avais une pause, alors je me suis assise à sa
table et me suis présentée. Nous avons eu une merveilleuse
conversation. Lorsque j’eus terminé mon service, je lui ai montré
la ville. Nous avons achevé cette journée par un dîner
et en assistant au ‘Fantôme de l’Opéra’. Nous sommes revus
plusieurs fois depuis. Pas vrai ?
Ryusei:
Euh… Oui, c’est vrai.
Madoka:
Je suis heureuse pour vous deux. Je suis contente de
voir que tu t’investis dans une nouvelle relation. N’est-ce pas Kyosuke
?
Kyosuke:(qui avait l’air absent)
Ah ! Oui, c’est vrai.
Madoka:
Cela me semble être le bon moment pour porter un
toast.
(Elle lève son verre.)
Aux vieilles relations, ainsi qu’aux nouvelles.
Kyosuke:
Santé !
Les quatre verres s’entrechoquent.
Kazuya, qui rampait depuis le piano jusqu’à Jingoro, se lève les bras ouverts, prêt à attraper le chat.
Kazuya:
Je t’ai eu !
Jingoro:
Miaaouuu !
Jingoro saute du piano dans les bras de Ryusei.
Kazuya:
Jingoro ! Non !
Mais il était trop tard. Jingoro atterrit sur Ryusei, renversant son verre sur son costume. Ryusei est allongé sur le sol, Jingoro sur son buste. Ses lunettes de soleil ont été légèrement déplacées, révélant seulement une partie de son œil gauche à Madoka, mais juste quelques instant, car il réajuste rapidement ses Ray-Ban. Kazuya fait fuir Jingoro, alors qu’Hikaru aide Ryusei à se relever.
Kyosuke:
KAZUYA ! Petit garnement !…
Kazuya court se réfugier derrière Akane qui se dirigeait vers eux.
Kyosuke:
Akane ! Où étais-tu tout ce temps ! Tu
étais censée le surveiller.
Grand-père:
Kyosuke ! Calme-toi !
Kyosuke:
Ohh… Grand-père, Grand-mère, quand êtes-vous
arrivés ? J’étais juste… Mais il… ?
Grand-mère:
Là, là. Ne sois pas sévère
avec ton cousin. Mon petit Kazuya, viens me voir.(Elle l’attend.)
Bon. Maintenant, fais tes excuses à cet homme.
Kazuya:
Je suis désolé Monsieur, d’avoir fait sauter
Jingoro sur vous. C’était un accident.
Hikaru:
Ce n’est pas grave, n’est-ce pas ?(Elle regarde Ryusei.)
Ryusei acquiesce de la tête et laisse échapper un grognement.
Akane:
Oh, bonjour ! Je suis Akane, une cousine de Kyosuke.
Je ne crois pas qu’il nous ait présenté. Je suis vraiment
désolée pour mon petit frère. Il est si sot. Voilà.
(Elle éponge le costume avec une serviette.) Laissez-moi
vous aider.
Grand-père:
Akane ! Arrête de flirter avec ce jeune homme.
Akane:(prenant un air innocent)
Qui ? Moi ? Oh d’accord ! À plus tard mon mignon
!
Elle sort de la pièce, traînant Kazuya derrière elle.
Grand-père:(Il se tourne vers
Hikaru et Ryusei.)
La soirée est agitée pour vous, n’est-ce
pas ?
Ryusei:
Oui Monsieur, vous avez raison.(Il lève la
main pour la lui serrer.) Et vous êtes ?
Grand-père:
Juste un ami. Heureux de voir que vous allez bien. Je
dois m’en aller maintenant ; Nous, les aînés, avons besoin
de nous reposer.
Kyosuke:
Mais, Grand-père…
Grand-mère:
Maintenant, mon petit Kyosuke, sois gentil. Nous avons
passé une très bonne soirée, mais nous devons partir
à présent.
Madoka:
Vous voulez qu’on vous raccompagne ? Je peux m’arranger.
C’est très loin la campagne et…
Grand-père:
Non merci, ma chère. Nous allons nous arranger.
N’est-ce pas, fiston ?(Il fait un clin-d’oeil à Kyosuke.)
Kyosuke:(Il lui rend son clin-d’oeil.)
Au revoir ! Faites un bon voyage.
Grand-père et Grand-mère:
Au revoir !
Ils sortent tous les deux.
Pendant ce temps dans la limousine.
#1 est en train de rire.
#2:(irrité)
Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? Je n’ai pas l’air
si laid avec mes lunettes !
#1:
Non, idiot. Je t’ai rendu service. Tu devrais me remercier.
#2:
Un service, hein ? Comme quoi ?
#1:
Comme prendre un rendez-vous pour toi avec cette charmante
jeune fille que tu viens de rencontrer.
#2:
Tu as fait quoi ?
#1:
Oui. Arrangé grâce à sa sœur, Kurumi.
Elles sont jumelles apparemment. Quel est le nom de l’autre ?
#2:
Manami. Mais ce n’est pas le sujet. Tu n’aurais pas dû…
#1:
Je t’ai fixé ton premier véritable rendez-vous
de ta misérable vie. Je suis fatigué de te voir taper sur
ton ordinateur toute la journée. Ce n’est pas sain, même pour
un imbécile comme toi.
#2:
Mais tu ne devrais pas me prendre des rendez-vous avec
la première fille que tu rencontres.
#1:
Mais tu as touché sa poitrine, pas vrai ? Et j’ai
vu la façon dont tu l’as regardée.
#2:
Ce serait mentir si je te disais qu’elle ne m’intéresse
pas. Mais, ce n’est quand même pas une raison.
#1:
Et qu’est-ce que j’étais censé faire ?
Te laisser te débrouiller ? L’enfer aurait pu geler avant que tu
aies assez de courage pour lui demander.
#2:
Mais elle a peut-être déjà quelqu’un
?
#1:
Hey, je ne m’ennuie pas de ce genre de petits détails.
Si elles avaient déjà des petits-amis, elles n’auraient pas
accepté ma proposition.
#2:
Mais…
#1:(Il met sa main sur son épaule.)
Ne t’inquiète pas. Tu ne seras pas tout seul à
y aller. Tu crois que je t’aurais fait ça ? Non… Je suis ton copain.
C’est pourquoi je viens aussi.
#2:
Tu quoi ? !
#1:
Oui. J’ai arrangé un double rendez-vous. Juste
pour nous quatre. Bien qu’il aurait été mieux pour moi d’y
aller seul. Elle a l’air un peu agitée pour moi, mais ne t’inquiète
pas, je saurais la prendre en main.
#2:
Bien sûr que je suis inquiet ! Comment dois-je
m’habiller ? Que vais-je dire ? Que vais-je faire ?
#1:
Comme je te l’ai dit, je vais m’occuper de tout. En plus,
on ne les voit que le week-end prochain. Ça nous laisse largement
le temps. Et en attendant, je vais faire une petite sieste.(Il penche
son siège et se tourne sur le côté.)
Cinq minutes plus tard, #2 aperçoit Grand-père et Grand-mère sortir, puis il y a un grand éclair blanc.
#2:(Il secoue #1.)
Hey, réveille-toi ! T’as vu ça ?
#1:
QUOI ENCORE ?
#2:
Ce vieux couple… Ils ont disparu dans l’air.
#1:
Bon Dieu, mais de quoi tu parles ?
#2:
J’ai vu ce vieux couple sortir de la maison et soudain,
il y a eu un grand éclair brillant et ils ont disparus !
#1:
Je ne vois rien d’anormal. Tu as dû rêver.
Allonge-toi et ne me dérange plus !
#2:
Mais je les ai vu disparaître…
#1:
Tu as compris ?
#2:
Merde. Pourquoi dois-je toujours t’écouter.
#1:
Parce que je suis #1 et pas toi.
De retour à la fête.
Kyosuke:(Il murmure à Madoka.)
Ce type n’a eu que ce qu’il mérite. Il a été
rude et arrogant toute la soirée !
Madoka:
Sommes-nous en train de parler de la même personne
? Il a été très poli et cordial avec moi toute la
soirée.
Kyosuke:
Il doit avoir quelque chose à cacher. Sinon, pourquoi
se couvrirait-il comme ça ?
(On lui tape sur l’épaule. Il se retourne, voit Ryusei et déglutit.) Oh, c’est vous !
Ryusei:
Oui, je viens vous informer que je m’en vais. Mademoiselle
Hiyama et moi avons une longue journée en perspective demain.
Hikaru:
C’est vrai. Ma répétition est programmée
à 10 heures demain matin.
Madoka:
Répétition ?
Hikaru:
Oui. J’ai oublié de vous le dire. C’est la raison
pour laquelle je suis encore ici. Bien, je ferais mieux d’y aller.
Takashi:
Attendez une minute !
Kyosuke:
Papa ! Tu es là !
Takashi:
Je ne vous ai pas encore pris en photo. Mettez-vous tous
les quatre à côté.(Il leur indique de la main l’endroit
où il veut qu’ils soient.) OK, maintenant rapprochez-vous, encore…
Stop !
On voit Ryusei derrière Madoka pour cacher son costume taché. Hikaru est à la droite de Madoka et Kyosuke à gauche.
Flash !
Takashi:
C’est bon.
Ryusei:(Il se dirige vers Takashi et
lui serre la main.)
Excusez mon apparence, Monsieur, mais je suis honoré
de vous rencontrer en personne. Je suis un admirateur de vos travaux depuis
des années.
Takashi:
Merci.
Ryusei:
Excusez-moi, mais je dois m’en aller.
(à Hikaru) Allons-y.
Hikaru:
Au revoir Madoka ! Au revoir Kyosuke !
Ils sortent tous les deux.
Un peu plus tard, il y a toujours autant de monde à la soirée.
Boss:(Il s’approche de Madoka.)
Ah, tu es là ! Je suis surpris de te voir toute
seule. Je ne t’ai pas encore remerciée de m’avoir invité
à ta fête.
Madoka:
Je n’aurais jamais songé faire une fête
sans vous. Après tout, vous faites partie de la ‘famille’.
Boss:
Je suis ravi que tu me tiennes en si haute estime.
Madoka:
Vous nous avez tous manqués. Les choses n’ont
pas été pareilles depuis que vous avez vendu le pub.
Boss:
Il y a un temps pour tout. Ça fait un bout de
temps que je suis à la retraite maintenant. Ayant travaillé
quarante ans, je pense que je l’ai mérité. J’aurais pris
ma retraite plus tôt si ce n’avait été pour toi.
Madoka:(embarrassée)
Boss !
Boss:
Je ne plaisante pas. Tu était ma meilleure serveuse.
Je n’allais pas arrêter tant que les affaires tournaient bien. Mais,
vous avez tous grandis maintenant, et j’ai vu la parfaite occasion de me
retirer.
Madoka:
Alors, comment avez-vous passé votre temps ?
Boss:
Je me suis occupé de bonzaïs, et je faisais
des promenades dans la campagne… C’est une façon agréable
de vivre. Meilleure que le bruit et la pollution de la ville. Bien que
parfois ce soit trop calme, même pour moi. Le contact des clients
me manque.
Madoka:
Et vous nous avez manqués aussi.
Boss:
Et vous m’avez tous manqué ! Mais j’ai pris sur
moi. Et comme disait un fameux auteur : ‘Plus les choses changent, et plus
elles restent les mêmes.’
Madoka:
Qu’est-ce que vous voulez dire ?
Boss:
Il me semble que le trio va recommencer.
Madoka:
C’est bizarre ; je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Boss:
Tu ne va pas essayer de tromper ton vieux patron, hein
?
Madoka:(paraissant abattue)
Non… Vous avez raison.
Boss:
Oui, divisés à cause d’un homme. J’ai déjà
vu ça. Dans cette situation, il semble que vous avez tous résolu
vos différences.
Madoka:
Je ne comprends pas…
Boss:
C’est dans le langage du corps… la façon dont
vous vous regardez tous. Les liens sont toujours là. Quand on arrive
à mon âge, cela devient malheureusement évident pour
un observateur.
Il murmure: Un petit conseil pour toi, ma chère. Les triangles amoureux chez les enfants sont relativement inoffensifs ; mais chez les adultes… cela peut-être mortel. Sois prudente. Je ne veux pas te voir souffrir à nouveau.
Madoka:
J’apprécie votre sollicitude, mais ce n’est pas
le cas. Nous sommes juste amis.
Kyosuke:(Il vient vers eux.)
Salut Boss. Madoka. Désolé de vous avoir
fait attendre.
Boss:
Salut Kyosuke. Belle soirée. J’apprécie
l’invitation. Il se fait tard à présent, alors il vaut mieux
que je parte. Tous mes vœux à tous les deux.
(Il se tourne vers Madoka.) N’oublie pas ce que je t’ai dit.
Madoka:
C’est promis.
Boss:
Alors au revoir. Amusez-vous bien.
Fin du chapitre IV.