Chapitre III : Offrandes





Interphone :
Nous sommes là !

" OK. Je vais la transporter sur ma couche. Pendant ce temps, restez tous les deux dans la limousine jusqu’à ce que je revienne. "

" D’accord. À plus tard, patron. "

[À l’intérieur de la limousine, toutes fenêtres fermées]

#1 :
Rappelle-toi le rôle que tu joues. Si jamais elle te revoit, il vaudrait mieux qu’elle ne te reconnaisse pas. Et ne parle pas ! Acquiesce seulement. Ta voix grinçante pourrait te trahir.

#2 :
Et toi ?

#1 :
Ne t’inquiètes pas pour moi. Je suis un pro. Je prendrai mes précautions. Tu dois t’en RAPPELER ! C’est pour le bien du Boss qu’il est tenu à l’écart de cette affaire.

#2 :
D’accord. Mais ça ne me dit rien qui vaille. Je pense qu’on devrait le lui dire.

#1 :
Le moment venu, on le fera. Je te laisserai même lui annoncer la nouvelle. Mais pas maintenant. Ils nous faut éclaircir des choses à présent.

[Pendant ce temps…]

Difficilement, je l’ai relevée -- doucement, gentiment, en faisant bien attention de ne pas la toucher aux mauvais endroits. Ça a dû paraître bizarre, de transporter cette fille inconsciente dans le studio et éveiller les regards suspicieux des passants.

" Qu’ils aillent au diable ! " ai-je pensé. Peu m’importait ce qu’ils pouvaient penser de moi. L’important était d’éviter d’être distrait et de les ignorer complètement. Je n’aurais lâché cette jeune femme pour rien au monde.

Il entre dans l’ascenseur.

Ma peur de la laisser tomber par accident tenait plus de ma négligence et de ma maladresse. Je n’étais sûrement pas la personne la plus habile au monde. Alors que je pensais à la possibilité de la faire tomber, j’ai resserré inconsciemment mon étreinte, la faisant se tortiller dans mes bras. Je l’ai regardée et j’ai souri. J’aimais sa réaction.

L’ascenseur s’ouvre à ce moment-là.

" Ryusei Haroken ? Qu’as-tu l’intention de faire avec cette fille dans tes bras ? Et qu’est-ce que cet air démoniaque sur ton visage ? Hein… ? ? ? "

J’ai relevé rapidement la tête pour voir qui c’était. J’avais bien peur que ce soit elle. Nagasi, la nièce du patron ! Ses yeux étaient éblouissants, ses sourcils relevés, et ses bras croisés alors qu’elle bloquait la porte de l’ascenseur avec son talon droit. Vêtue d’une sorte de robe légère noire, elle était le genre de personne astucieuse avec qui j’avais été en constante relation ces deux dernières années.

Pour être honnête, je devrais vous donner une description d’elle. Ses dimensions : grande, mince, élancée avec un corps à mourir. Sa personnalité : forte, dure, odieuse, et autoritaire. Son attitude : infantile, snob, grossière, portant sur les nerfs. Ses motivations : l’intrigue, l’audace, et la vengeance. Vous voyez le tableau ? Comme vous pouvez le voir, elle obtient toujours ce qu’elle veut. Et ce n’est pas le genre de personne que vous aimeriez rencontrer.

La seule raison pour laquelle son oncle m’avait engagé était que j’étais la seule personne capable de la contenir, bien que j’essayais de ne pas me la mettre à dos. En dehors de tout ça, sa meilleure qualité était ses prouesses sexuelles.

" Eh bien ? Ne reste pas planté là comme un idiot ! J’attends une réponse. "

" Mm, voyons, où dois-je commencer. (il réfléchit) #1 l’a trouvée, en venant me chercher à l’aéroport. Ils m’ont demandé d’agir en bon samaritain et de la ramener ici le temps qu’on se décide sur son avenir. "

" C’est VRAIMENT ce qui s’est passé ? "

" Bien sûr ! Penses-tu que je pourrais inventer une histoire pareille ? "

" Oui. Mais tu as l’air sincère dans ton discours, alors ça ira pour cette fois. "

" Ecoute Nagasi. Tu sais que c’est moi qui tient les rennes par ici… "

" Oui, oui. Je sais. Les ordres de mon oncle. Mais, tu sais, je n’ai pas l’habitude d’être dans une position de subordonnée, d’être ton assistante administrative. "

" Je sais. J’essayerai de ne pas être aussi dure avec toi la prochaine fois. "

" Alors… #1 a un œil sur les filles… Où sont-ils maintenant ? Ils étaient supposés m’emmener au salon de beauté ! "

" Ils sont dehors dans la limousine. Mais ce sont mes hommes. Pourquoi ne demandes-tu pas à #3 et #4 de t’y emmener ? "

" Je les ai envoyés sur une mission spéciale. Donc ils ne sont pas disponibles pour l’instant. De plus, c’est moi qui les ai engagés la première. "

Elle regarde sa montre.

" Je dois aller à un rendez-vous. "

Elle monte dans l’ascenseur alors que Ryusei en sort.

Pendant que l’ascenseur se ferme.

" Oh ! Avant que j’oublie, tu dois rencontrer Hayakawa à 19h chez Ayukawa à la fête pour le retour de Kyosuke… "

Les portes se ferment.

" Mince. J’ai horreur de ces soirées mondaines. De toutes façons, qui est ce Kyosuke ? "

Aïe. Mes bras se fatiguaient, alors j’ai décidé de la déposer sur le divan pendant que j’en avais encore la force. Avec précaution, je l’ai déposée sur mon canapé noir.

[Dans la tête d’Hikaru…]

Il était là, cet homme mystérieux, enveloppé de ténèbres, s’approchant de moi. J’ai jeté un œil sur le bouddha; il riait. De moi, je n’étais pas sure. Je ne savais pas ce que cela pouvait signifier. J’étais terrorisée, alors j’ai décidé de courir. Et j’ai couru, pendant des kilomètres et des kilomètres, ai-je pensé. J’aurais dû m’évanouir, mais j’ai forcé mon corps à continuer, ignorant la douleur aiguë dans mes mollets et mes genoux. J’ai regardé en arrière, consternée. Il se rapprochait de moi ! J’ai essayé de courir plus vite, mais j’ai perdu ma concentration et j’ai trébuché vers l’avant. Mais au lieu de tomber sur un sol dur, je suis tombée dans quelque endroit sombre. Il m’a semblé que j’étais prise au piège dans une tornade, l’obscurité m’entourant. J’ai essayé de crier, mais rien n’est sorti de ma bouche. Les courants circulaires autour de moi me donnaient le vertige, alors j’ai fermé les yeux. J’ai dû tomber pendant près d’une minute avant d’atterrir avec un bruit sourd -- Pas le crash auquel je m’attendais. J’ai poussé un soupir de soulagement. J’étais sauvée. J’ai ouvert les yeux et je suis retombée dans la peur. Il était juste devant moi, me souriant, son visage ressemblant à une tache floue claire…

J’ai remué et me suis assise légèrement. J’étais réveillée. J’ai mis la main au niveau de la douleur aiguë émanant du côté droit de ma tête. Gueule de bois. Je me sentais faible et prise de vertiges. C’était un rêve finalement.

Elle ouvre les yeux…

" Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! "

" Ahhhhhhhhhhhhhhhh ! "

Je me suis arrêtée de crier, mais cet homme étrange à côté de moi a continué à crier. Puis, après avoir réalisé qu’il était le seul à crier à présent, il s’est arrêté et a reculé légèrement, se sentant un peu fou et embarrassé. Était-il l’étrange personnage de mon rêve ? Il paraissait effrayant et mystérieux, entièrement vêtu de noir, jusqu’à ses chaussures. Ses traits n’étaient pas discernables. Son visage ressemblait plus à un masque qu’à autre chose : ses cheveux hirsutes tombaient sur son front, ses lunettes de soleil cachaient ses yeux, et sa barbe et sa moustache couvraient le reste du visage. Il paraissait assez âgé ; probablement la fin de la vingtaine. Et il avait l’air de quelqu’un qui a quelque chose à cacher.

Avec une voix défensive et affirmée.

" Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que je fais ici ? Qu’est-ce que vous me voulez ? "

" Doucement. Calmez vous. Je ne vous veux pas de mal. Vous allez bien ? Je vous en prie, ne soyez pas effrayée. J’espère que je ne vous ai pas fait tressaillir. J’admets que j’ai un peu apparu sans prévenir, mais s’il vous plaît, ne soyez pas intimidée. "

" Non. Je me demande juste ce que je fais dans cet endroit étrange, alors que je devrais être dans l’avion. "

" S’il vous plaît, asseyez-vous et reposez-vous. Je vais aller vous chercher une tasse de café. Et lorsque je reviendrai, je vous expliquerai toute cette sordide affaire. D’accord ? "

" D’accord. "

Il quitte la pièce.

Je me suis assise sur le canapé et regardai autour de moi. C’était le bureau d’un agent, d’après ce que je pouvais voir. Il y avait des couvertures d’albums placardés sur tout le mur. Au centre de la pièce, il y avait un bureau laqué noir avec des Cds et des affiches dessus. À ma gauche, il y avait un mini bar avec tout ce qu’il faut pour bien recevoir les clients. Une fougère était située près de la porte d’entrée. Enfin, derrière le bureau, il y avait une vue de Tokyo.

Ce doit être un de ces riches et pompeux agents qui travaillent ici. Je pense que c’est partout la même chose, que ce soit à Tokyo ou à New York. Tous les agents sont sordides.

Il revient avec un café et le lui tend. Il marche jusqu’à son bureau et s’assied dans le fauteuil.

Bref moment de silence.

" Ahh…désolé d’avoir été si long. J’ai eu un problème avec la machine à café. Laissez-moi tout d’abord m’excuser personnellement pour l’imprudence de mes hommes. À l’origine, ils avaient prévu de venir me chercher à l’aéroport lorsqu’ils (il réfléchit à ce qu’il va dire) euh, ont reçu un appel de mon associé Mitsuru Hayakawa demandant qu’on vous emmène à l’aéroport pour votre avion. Voyez-vous, Hayakawa était au courant de mon retour, et il a pensé qu’ils pouvaient vous conduire à l’aéroport et me prendre en même temps. Comme " Tuer deux oiseaux d’une seule pierre ", comme les américains aiment à dire. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévues. Mes hommes, qui sont nouveaux dans le région, se sont perdus en traversant Tokyo. En conséquence, ils ont raté votre vol et vous êtes ici maintenant. "

" Mais pourquoi étais-je inconsciente ? "

" Vous avez dû boire un petit peu trop de champagne. Celui-là vous donne réellement une claque. Juste un peu peut rendre une personne incapable. Je suis désolé que mes hommes n’aient pas pris de précautions à ce sujet. Vous vous sentez mieux ? Et comment trouvez-vous le café ? "

" Le café est très bon, merci. Je regagne peu à peu mes forces. Bien que je me sente encore un peu faible. "

" Encore une fois, je suis vraiment désolé pour toute cette histoire. Je vous promets de trouver un moyen de me faire pardonner. "

" Pas besoin. Vraiment… je vais bien. "

" Puis-je vous poser une question personnelle ? "

" Bien… cela dépend de la question… "

" Êtes-vous ici afin de trouver un rôle ? "

" Oui, comment le savez-vous ? "

" Quelqu’un au bureau a mentionné vous avoir vue ici pour une audition. "

" Nous sommes au studio ? Oui, j’ai essayé, mais je n’ai pas eu le rôle que je voulais. J’allais repartir pour New York. "

" C’est drôle que vous disiez cela. Je reviens moi-même de New York. Et… "

" Désolée de vous interrompre, mais maintenant que nous nous connaissons un peu mieux, je me demandais si je pouvais connaître votre nom ? "

" Mon nom ? Oui… Quelle impolitesse de ma part. Je me nomme Ryusei Haroken. Mais s’il vous plaît, appelez-moi Ryusei. "

" Enchantée de vous connaître, Ryusei-san. "

" Moi de même, Hikaru-san. "

" S’il vous plaît… Hikaru. Je n’aime pas ce genre de formalités. "

" Alors ce sera Hikaru. "

" Je ne voudrais pas paraître insolente, mais vous ne semblez pas agir comme un agent ordinaire. "

" Oh ? C’est ça ? Et bien, voyez-vous, je suis nouveau dans le métier. Je n’ai été dans le business que depuis un an, à peu près. Alors j’apprends encore les ficelles du métier. Mais je dois remercier mon oncle et associé de m’avoir offert la place. "

" Alors c’est ça… "

" Ne vous méprenez pas. Je ne voulais pas vraiment le job. Mais il m’a convaincu que j’étais la personne idéale pour ce travail et que je serais fou de le refuser. Étant donné les circonstances, je ne pouvais pas le laisser tomber. Il a basé sa décision sur ma technique spéciale de persuasion. "

" Technique de persuasion ? "

" Dans un certain sens, oui. Il semble que j’aie un don étrange de convaincre les gens que ce que je pense est bon pour eux. "

" C’est un don pratique à avoir. "

" Oui, la preuve en est les contrats que j’ai négociés avec mes clients. Et je finis toujours par trouver les meilleurs talents. "

" Alors vous devez être un des meilleurs agents ? "

" Je le souhaite. Mais je ne suis pas le genre à me vanter. Je laisse juste les clients le faire pour moi. Mais assez parlé de moi. J’ai entendu dire que vous étiez danseuse, comme c’est indiqué sur ma fiche. C’est vrai ? "

" Et bien, seulement une débutante. J’étudie actuellement la danse au Actors College Guild à New York. "

" Je vois. Avez-vous une quelconque expérience théâtrale ? "

" Oui, mais ça ne compte pas vraiment. J’avais le rôle principal dans une pièce intitulée " Downtown cats ", au lycée. C’est ce rôle qui m’a donné l’envie de devenir danseuse. Après, j’ai décidé de réaliser mon rêve ; alors je suis partie à New York, capitale mondiale de la danse, afin d’étudier. "

" Très bon choix en effet. Combien de temps avez-vous étudié ? "

" Un peu plus de trois ans, maintenant. "

" Et comment avez-vous financé vos études ? "

" J’ai fait quelques petits boulots, mais mon plus sérieux était serveuse à Greenwich Village. "

" Et avez vous participé à des pièces à New York depuis ? "

" Non. Il semble que mon anglais ait été un handicap pour moi. "

" Ça doit être dur de vivre à New York, non ? "

" Oui, ça l’est, mais je me suis fait quelques très bons amis là-bas qui m’ont aidée pendant les moments difficiles. Mais New York peut détruire une personne si vous la laissez faire. Au contraire, j’ai décidé de me battre, en espérant qu’un jour j’aurais la chance de réaliser mon rêve. Oui, c’est mon espoir. Un peu idiot, non ? "

" Non, pas du tout. Nous avons tous nos problèmes et nos buts. Beaucoup auraient abandonné. Mais seules quelques personnes peuvent persévérer, se surpasser et réussir. Par expérience, j’ai trouvé, pendant mes années de lutte, de bons et loyaux amis qui m’ont rendu la vie un peu plus agréable. "

Après un moment de réflexion, il change d’humeur.

" Où en étais-je ? Oui. Désolé de vous avoir retenue si longtemps avec mes bavardages. Je parle rarement aussi ouvertement à quelqu’un. "

" Non, tout le plaisir a été pour moi. J’ai aimé votre conversation. Je me sens beaucoup mieux ! "

" Heureux de l’entendre. Voilà ce que je vais faire. Je fais les arrangements nécessaires pour votre retour à New York, les accommodations pour l’hôtel ce soir. (il sent quelque chose dans sa poche, le sort et se rappelle ce que c’est) Aussi, en gage d’excuse, je vous offre ceci. "

Il lui présente un paquet en velours noir.

" Non… Je ne peux pas accepter ce cadeau. "

" S’il vous plaît, ne dîtes rien et acceptez ce cadeau sans remords. Après tout ce que vous avez enduré, c’est le moins que je puisse faire. Et ce serait dommage qu’une si jolie fille que vous refuse ce présent. "

Hikaru semble toujours indécise, puis elle prend le paquet dans ses mains.

" Je vous en prie, ouvrez-le. "

Elle ouvre la boîte et voit un bracelet de jade verte. Elle écarquille les yeux.

" Wow ! Je n’ai jamais rien reçu de semblable avant. "

" C’est juste une babiole que j’ai trouvée pendant mon séjour à New York. Considérez-le comme un mémento afin de marquer cette journée. "

" Je l’adore. Merci beaucoup. "

" Je suis content qu’il vous plaise. Essayez-le. "

Elle glisse le bracelet à son poignet et le fait tourner en l’admirant. Puis un regard inquisiteur apparaît sur son visage.

" Dîtes, puis-je savoir ce que vous faisiez à New York ? Après tout, vous pourriez y retourner et je serais heureuse de vous faire visiter la ville. "

" Et bien, il semble que j’avais pour mission de trouver un comédien pour jouer un rôle substantiel dans une nouvelle pièce. Alors, je suis allé à New York dans l’espoir de trouver une telle personne. Vous voyez, les répétitions commencent la semaine prochaine, alors j’ai le pistolet contre la tempe. "

" Vous avez dû trouver quelqu’un de bon. Il y a une foule de comédiens doués à New York. "

" À vrai dire, non. Je suis allé dans toutes les principales agences, écoles et théâtres. Rien. Personne ne m’a vraiment ébloui. Mais maintenant que j’y pense, la personne que je cherche pourrait très bien être sous mon nez ! "

" Qu’est-ce que vous voulez dire ? "

" Seriez-vous intéressée d’auditionner pour la pièce ? "

" Moi ? Je ne sais vraiment pas… J’ai déjà été refusée pour un rôle, et je ne suis pas sure d’être prête pour un nouveau refus… "

" Ça ne ressemble pas à la personne que j’ai entendue une minute auparavant, qui voulait réaliser son rêve ! Où est le combat ? Où est l’esprit combatif ? "

" Le corps peut être fort, mais l’esprit est faible. "

" Voyons ! J’ai écouté votre histoire et vous méritez une pause. Qui sait ? Peut-être que quelqu’un là-haut vous a délibérément fait rater votre avion afin que vous ayez une telle opportunité. Si j’étais vous, je ne laisserais pas passer une occasion pareille. Vous ne pouvez pas éviter le destin, vous savez ! "

" Mais j’ai l’impression que vous me donnez cette chance parce que vous vous sentez désolé pour moi. "

Avec une voix sévère : " Écoutez mademoiselle. Je vais aller au but. Je ne recrute jamais d’autres que les meilleurs. Si vous craignez, je vous le dirai, même si nous sommes les meilleurs amis. C’est la façon dont je travaille. Alors ne vous préoccupez pas d’un préjugé de ma part. Je ne vous avantagerai pas de toute façon. "

" Mais je me sens mal à l’aise… "

" De plus, je sens que vous pouvez être celle que je recherche. J’ai un travail vital à effectuer. Donc c’est mon plus vif intérêt que de vous voir réussir. Je crois en votre talent. Montrez-moi juste que j’ai raison ! "

Il la regarde dans les yeux avec une grande émotion.

" Très bien ! Vous m’avez convaincue. Rien à perdre et tout à y gagner, pas vrai ? Je pense que ça ne me blessera pas d’avoir au moins essayé. "

" C’est merveilleux. Nagasi vous appellera ce soir à votre hôtel pour vous donner l’horaire pour l’audition de demain. (Vendredi) Et n’oubliez pas d’apporter votre porte-bonheur. (il désigne le bracelet) En attendant, je serais honoré si une superbe demoiselle comme vous acceptait de m’accompagner à une affaire où je dois aller à 19 heures. "

N’allez-vous pas un peu vite ? Je ne vous connais que très peu. "

" Oui ; et d’habitude je suis plutôt froid. Mais aujourd’hui, je me sens très bien ! De vous avoir rencontrée et d’avoir une chance de vous avoir dans la pièce ont fait des merveilles sur ma confiance. De plus, cela nous donnera l’occasion de fêter notre bonne fortune. "

" Vous ne me rendrez pas les choses faciles si je refuse, n’est-ce pas ? "

Avec un sourire démoniaque : " Non, vous avez raison. "

" Donc il vaudrait mieux pour moi d’accepter tout de suite avant d’être séduite par les arguments des gens comme vous. ‘Technique de persuasion’, pas vrai ! "

" Tout juste. "

" D’accord. J’irai avec vous. Mais uniquement à la condition que ce soit uniquement pour le travail. "

" Oui. Personnellement, je ne crois pas au mélange du travail et du plaisir. "

" Alors j’accepte. "

" Très bien. (Il regarde sa montre) Il est 17 heures. Faisons ainsi : Je vous emmène en ville afin d’acheter une tenue de soirée et tout ce que vous pourriez avoir besoin. Puis je vous conduit à votre hôtel où vous pourrez vous préparer. Qu’est-ce que vous en dîtes ? "

" Ça a l’air parfait. "

" Bon, alors allons-y. "

Alors qu’ils s’en vont, Hikaru se dit à elle-même : Est-ce VRAIMENT en train de m’arriver ?
 
 
 
 

Fin du chapitre III.